La conversation, cet échange censé être profond entre deux personnes n’est pas toujours telle qu’on l’espère. Et, à bien y réfléchir, nous sommes tous tombés dans ce genre de travers, à moins d’être un sauvage ou un taiseux !
Dans cette nouvelle, Truman Capote échange avec lui-même, ou pourrait on penser, deux facettes de sa personnalité palabrent, échangent des souvenirs. Voilà ce que précise l’une d’elle concernant cet art de la conversation :
P298 (édition Folio) : Question d’une partie de lui-même : « Considérez-vous la conversation comme un art ?«
Réponse de l’autre partie : « Un art qui meurt, oui. La plupart des grands auteurs – Samuel Johnson, Oscar Wilde, Whistler, Jean Cocteau, Lady Astor, Lady Cunard, Alice Roosevelt Longworth – monologuaient mais ne conversaient pas. Une conversation est un dialogue, pas un monologue. Voilà pourquoi il y a si peu de bonnes conversations ; en raison de leur pénurie, il est rare que deux parleurs intelligents se rencontrent. » Extrait de « Virages nocturnes ou le sexe des frères siamois » dans le recueil de nouvelles » Musique pour caméléons » de Truman Capote.
Frédéric